Coupe du monde : Brésil - Cameroun, Serbie - Suisse, dernières affiches avant clotûre... Ce qui vous attend ce 2 décembre

Les groupes G et H accoucheront des deux dernières équipes partantes pour les huitièmes de finale ce vendredi soir. Le Brésil (groupe G) et le Portugal (groupe H) étant déjà qualifiés, la Suisse et le Ghana tiennent la corde dans leur poule respective mais sans garantie.

L'ancien Marseillais Andre Ayew, 32 ans, dernier rescapé ghanéen du Mondial 2010, entend prendre sa revanche sur l'Uruguay et mener les Black Stars aux huitièmes de finale ce vendredi après-midi. Icon sport/ Ulrik Pedersen
L'ancien Marseillais Andre Ayew, 32 ans, dernier rescapé ghanéen du Mondial 2010, entend prendre sa revanche sur l'Uruguay et mener les Black Stars aux huitièmes de finale ce vendredi après-midi. Icon sport/ Ulrik Pedersen

    Ce vendredi soir, les dés seront jetés et c’en sera fini de la phase initiale de la Coupe du monde. Dans le groupe G, la Suisse peut accompagner le Brésil en huitièmes, sauf à perdre devant la Serbie. La qualification du Cameroun passe, elle, par un improbable exploit contre le Brésil. Dans le groupe H, la logique voudrait que le Ghana accompagne le Portugal en huitièmes, mais les « Black Stars » restent sous la menace de l’Uruguay, comme de la Corée du Sud.

    Le programme

    • 16 heures: Corée du Sud - Portugal (beIN); Ghana - Uruguay (beIN)
    • 20 heures: Serbie - Suisse (beIN); Cameroun - Brésil (beIN, TF1)

    L’affiche : Cameroun - Brésil

    Au stade de Lusail, futur théâtre de la finale le 18 décembre, le Brésil affronte le Cameroun et vise un sans-faute dans le groupe G. En dépit de la blessure de sa star Neymar (cheville droite), le Brésil est l’une des trois seules sélections à avoir remporté ses deux premiers matchs de la phase initiale - avec la France et le Portugal - en dominant la Serbie (2-0) puis la Suisse (1-0).

    Les Brésiliens ont besoin d’un match nul ou d’une victoire contre le Cameroun pour rejoindre une moitié de tableau relativement relevée avec notamment l’Argentine et les Pays-Bas, en attendant peut-être l’Espagne.

    Le sélectionneur Tite doit toujours se passer des services de Neymar, blessé contre la Serbie lors du premier match, et qui espère être rétabli à partir de la phase à élimination directe. Le technicien a l’opportunité de faire tourner son effectif avant d’aborder la phase finale du tournoi.

    « Certes, c’est un risque (de beaucoup faire tourner), mais c’est aussi une opportunité pour les joueurs de montrer leur talent, estime Tite. Nous avons pléthore de joueurs de haut niveau, on ne les appelle pas réservistes. »

    De son côté, le Cameroun est un miraculé grâce au match nul contre la Serbie - 3-3 après avoir été mené 3-1 - et n’a pas d’autre option que de battre le Brésil pour garder un espoir de qualification. Toutefois, les Lions indomptables n’ont pas leur destin entre leurs mains et seront dépendants du résultat entre la Suisse et la Serbie.

    Cela étant, le Cameroun a déjà battu deux fois le Brésil : 2-1 aux JO 2000 et 1-0 à la Coupe des Confédérations 2003. « En foot, il y a aussi des réalités, mais tout est possible, estime Rigobert Song, le sélectionneur des Lions. En Coupe des Confédérations, on y croyait. Mais demain c’est un match d’une autre dimension. Il nous faut trois points demain (aujourd’hui), peu importe comment, on va dormir avec et manger avec ça en tête. On l’a déjà fait et on peut le refaire.»

    Le joueur à suivre : Granit Xhaka

    Sur le terrain géopolitique, le match Serbie - Suisse de ce vendredi soir est bien davantage qu’un match qualificatif pour les huitièmes aux yeux de Granit Xhaka, le milieu suisse d’origine albanaise, tout comme de l’attaquant Xherdan Shaqiri qui partage ses racines. Lorsque les deux joueurs avaient renversé la partie face à la Serbie (2-1) il y a quatre ans, au même stade du Mondial russe, ils avaient célébré leurs buts en mimant l’aigle bicéphale symbole de la Grande Albanie, attitude qui leur avait coûté cher.

    « En 2018, on y a laissé beaucoup, beaucoup, beaucoup d’énergie, se souvient Xhaka. Maintenant nous sommes assez professionnels, espérons-le, pour nous concentrer totalement sur le football. »

    Couverts d’injures en Serbie, ciblés par une polémique suisse sur leur degré d’attachement à la sélection nationale, l’altier milieu et le petit attaquant aux airs d’haltérophile avaient échappé à des sanctions sportives mais la FIFA leur avait infligé une amende. Surtout, ils étaient apparus émoussés lors du troisième match de poule face au Costa Rica (2-2) et lors du huitième de finale perdu contre la Suède (1-0). Une perte d’influx incompatible avec les nouvelles ambitions de la Nati. Car les Suisses, qui ont remporté l’an dernier leur premier match couperet depuis 1938 pour accéder aux quarts de finale de l’Euro en s’offrant au passage leurs voisins français, ne se fixent aucune limite.

    Xhaka, repositionné juste devant la défense face au Brésil, a joué un rôle clé pour consolider le bloc helvétique et ressortir proprement les ballons, orchestrant une nasse redoutable jusqu’au but tardif de Casemiro (83e) et une courte défaite 1-0.

    « J’ai 30 ans, j’ai plus d’expérience et je me suis calmé », affirme Xhaka, enfin épanoui à Arsenal, avant de préciser: « Mais évidemment, j’ai encore mon autre facette en moi... ».

    La phrase : « Peut-être que j’aurais fait la même chose... »

    En se présentant face à l’Uruguay cet après-midi, le Ghanéen André Ayew, 32 ans, aura en tête la douloureuse expérience vécue par les Black Stars face à ce même adversaire au Mondial 2010 en Afrique du Sud. La Celeste avait battu le Ghana lors d’un quart de finale électrique. Les Ghanéens avaient raté un penalty en toute fin de prolongation, après qu’un but ait été rde la main sur la ligne par Luis Suarez. Après quoi, les Africains avaient cédé aux tirs au buts... (1-1 a.p., 4-2 aux t.a.b.). « Quoi qu’il se soit passé, nous ne pouvons pas revenir en arrière, a déclaré Ayew, seul des 26 joueurs ghanéens au Qatar présent en Afrique du Sud. Peut-être que j’aurais fait la même chose si ça avait été l’inverse. Ça valait le coup à leurs yeux mais pour nous c’était le pire moment de notre vie. »

    Le chiffre : 9

    Après être entré dans l’histoire du Mondial en devenant le premier à marquer lors de cinq éditons différentes, Cristiano Ronaldo, 37 ans, a l’opportunité d’égaler, voire de dépasser un nouveau record à l’occasion de Corée du Sud - Portugal. Actuellement à 8 buts en Coupe du monde, CR7 n’est qu’à une unité d’Eusebio, meilleur buteur portugais en Coupe du monde de l’histoire avec 9 buts, tous inscrits lors de l’édition 1966 en Angleterre.