Chaud devant
Serbie-Suisse, match sous tension
C’est un match décisif qui a tout d’une revanche. Les Suisses, quarts-de-finaliste du dernier Euro, doivent s’imposer, vendredi 2 décembre, s’ils veulent voir les huitièmes de finale du Mondial. Même chose pour leurs adversaires serbes qui, outre une victoire, doivent compter sur une défaite ou un nul du Cameroun contre le Brésil pour sortir de la phase de groupes pour la première fois de leur histoire.
Les Serbes auront aussi à cœur d’effacer le mauvais souvenir de 2018 où ils s’étaient inclinés sur le fil (2-1) face à la Nati, déjà en phase de groupes, avec un but encaissé à la… 90e minute. Il y a quatre ans en Russie, les buteurs suisses avaient créé la polémique en mimant l’aigle du drapeau albanais.
Le Cameroun face au mur brésilien
Le Cameroun peut, lui aussi, encore sortir du groupe G mais est contraint à l’exploit (et espérer un résultat favorable dans l’autre match) face à la Seleçao, déjà qualifiée, qui n’a besoin que d’un match nul pour assurer sa première place.
On gardera un œil sur le match entre le Ghana et l’Uruguay, lui aussi décisif et lui aussi au parfum de revanche. Les Ghanéens auront l’occasion de se venger de Luis Suarez, qui les avait empêchés de se qualifier pour les demi-finales du Mondial 2010, en arrêtant le ballon des deux mains… Un épisode qui lui vaut d’être considéré, aujourd’hui encore, comme « le diable lui-même » au Ghana.
Pleins gaz
Le Japon se paie l’Espagne
Trois minutes pour renverser le cours d’un match. Mieux, d’une compétition. Mené au score et dans le jeu, en première période, par l’Espagne, le Japon n’a eu besoin que de 180 secondes de folie au retour des vestiaires pour submerger la Roja. Ritsu Doan a d’abord égalisé d’une frappe du pied gauche (48e) puis Ao Tanaka a offert la victoire à son équipe (2-1, 51e) à la suite d’une action litigieuse. Son passeur décisif Kaoru Mitoma a sauvé in extremis le ballon de la sortie de but. Le but a été validé après quelques minutes de confusion alors que tout le monde pensait que le ballon était entièrement sorti des limites du terrain.
Grâce à ce succès renversant, les Samuraï Blue se qualifient en huitièmes de finale pour la quatrième fois de leur histoire, la deuxième consécutive. Ils ont même ravi la première place du groupe E au nez et à la barbe de l’Espagne. En huitièmes, les Japonais affronteront la Croatie, finaliste sortante, lundi à 16 heures.
Sables mouvants
« Je ne vais pas m’excuser pour cela. Certes, j’ai sorti le ballon de la main, mais ce n’est pas moi qui ai manqué le penalty. C’est le joueur ghanéen. »
Les excuses ? Très peu pour Luis Suarez. L’Uruguayen retrouve, vendredi, le Ghana, que la Celeste avait battu aux tirs au but, en 2010, en quart de finale de la Coupe du monde en Afrique du Sud. A l’époque, alors que le score était de 1-1 au bout de la prolongation, Suarez avait repoussé un tir ghanéen de la main, privant les Black Stars du but de la victoire.
L’Uruguayen avait été exclu et le Ghana avait bénéficié d’un penalty, mais Asamoah Gyan avait envoyé le ballon sur la barre transversale. Si les Ghanéens en font encore des cauchemars, cet épisode ne semble pas avoir traumatisé Luis Suarez…
Qatar Postal
Prostré, consolé par Thierry Henry – membre du staff belge –, Romelu Lukaku ne peut cacher sa détresse. Il est le symbole de l’échec de la sélection belge, éliminée au premier tour du Mondial à la suite de son match nul face à la Croatie (0-0). L’attaquant belge a pourtant eu plusieurs balles de but très franches, dont une immanquable dans le temps additionnel. Troisième du groupe F, la Belgique ne verra pas les huitièmes de finale.
« Pendant cette Coupe du monde, on s’est parfois conduits comme des gamins », a concédé Thomas Meunier sur BeIN Sports. La génération « dorée » arrive en fin de cycle. Son sélectionneur, Roberto Martinez, a même annoncé sa démission en conférence de presse, quelques minutes après le coup de sifflet final. « Je dis au revoir à l’équipe nationale, et c’est plein d’émotion comme vous pouvez l’imaginer », a déclaré l’Espagnol. Une page se tourne.
Grain de sable
100
Le centième but de la Coupe du monde au Qatar a été marqué contre son camp, jeudi, par le défenseur marocain Nayef Aguerd, en affrontant le Canada. Il s’agit du premier « CSC » de la compétition. Il s’agit aussi du premier but concédé par le sélectionneur Walid Regragui depuis sa nomination, en août 2022, à la tête des Lions de l’Atlas, soit en sept matchs.
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Un coin de ciel Bleu
En conférence de presse, les Bleus se passent le mot pour chambrer le parfois lunaire Ousmane Dembélé. On se souvient que Dayot Upamecano voulait voir l’ailier dépanner au poste d’arrière gauche par exemple. Pas une mauvaise idée qu’un milieu de terrain Fofana-Veretout-Guendouzi après tout. On se souvient aussi, il y a quelques mois, d’Antoine Griezmann demander à Dembélé s’il connaissait le règlement de la Ligue des Nations. Réponse : non (« Je comprends rien, il a déjà trois équipes dans la poule »).
Jeudi, c’est au tour de Randal Kolo-Muani d’effectuer une révélation étonnante sur le joueur du Barça. A Doha, les rues ne sont pas toujours sûres. Enfin pour lui. « Des chats se baladent dehors, quand on mange dehors. Ousmane a peur, ce qui fait rire un peu tout le monde », en rigole l’ancien attaquant du FC Nantes. Après enquête (sur Twitter), on a même trouvé une preuve de cette peur incontrôlée.
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