Cameroun, autopsie d’un Mondial raté
Éliminé avant même d’avoir disputé son dernier match, le Cameroun n’a récolté aucun point lors du premier tour du Mondial-2010. En cause, la stratégie de Paul Le Guen et une mauvaise ambiance au sein de l’effectif. Explications.
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Ils n’ont même pas réussi à sauver l’honneur. Au grand dam de ses supporters, le Cameroun a manqué l’opportunité de briller au cours de la première Coupe du monde de l’histoire organisée sur le sol africain. Battus à trois reprises, les Lions Indomptables ont terminé à la dernière place du groupe E, derrière les Pays-Bas, le Japon et le Danemark. Pis, les coéquipiers de Samuel Eto’o étaient éliminés avant même d’avoir joué leur troisième et dernier match. Responsable désigné de cette humiliation : le sélectionneur français Paul Le Guen, très critiqué du côté de Yaoundé depuis le début du Mondial.
Fin de l’aventure pour Le Guen
En poste depuis juillet 2009, l’ex-entraîneur du PSG avait pourtant réussi à qualifier pour le Mondial des Lions mal engagés dans les éliminatoires. Après la défaite contre les Pays-Bas, il a reconnu son échec." Mon contrat se termine et je vais arrêter. Il aurait fallu que le groupe soit plus uni, (…), je n'ai pas réussi à faire en sorte que ça soit le cas. Mon bilan personnel est le même que celui de l'équipe, un bilan d'échec", a-t-il déploré en conférence de presse. Interrogé mercredi par France 24, Roger Milla, le plus emblématique des Lions, appelle au changement. "Qu’on fasse confiance aux entraîneurs camerounais, (…) au lieu de prendre des entraîneurs qui viennent prendre de l’argent, qui ne font rien et qui salissent le nom du Cameroun", a-t-il déclaré, avant de préciser que sa remarque ne visait pas Paul Le Guen…
Guerre de clans
Toujours est-il que ces résultats représentent un grand gâchis à la vue des joueurs de qualité de l’effectif, composé de jeunes talents et de vétérans très expérimentés. Le plus exposé d’entre eux, est sans conteste le capitaine Samuel Eto’o, buteur-né et récent vainqueur de la Ligue des Champions avec l’Inter Milan. À ses côtés, Alexandre Song, brillante pépite d’Arsenal, le bulldozer de Santander Achille Emana ou encore Stéphane M’Bia, champion de France avec l’OM, devaient tirer l’équipe vers le haut. Mais les choix tactiques contestables de Le Guen (Eto’o ailier droit, M’Bia arrière droit) et une guerre de clans entre les joueurs ont plombé le parcours des Lions. Des rumeurs circulant dans la presse camerounaise ont même fait état de bagarre au sein du groupe. " Il y a eu une très mauvaise préparation, une très mauvaise organisation et une très mauvaise discipline. Rien ne pouvait marcher", fustige Roger Milla. Le retour à la tanière a finalement eu lieu plus tôt que prévu…
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