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Eto'o, la superstar

Eurosport
ParEurosport

Publié 07/01/2010 à 15:24 GMT+1

Attaquant et capitaine du Cameroun qui s'apprête à entamer la CAN 2010 en Angola (10-31 janvier), Samuel Eto'o, qui brille à l'Inter après avoir accumulé les trophées au FC Barcelone, est "la" superstar du continent et donc le meilleur représentant du football africain.

Cameroon striker Samuel Eto'o

Crédit: Eurosport

En Afrique, il n'a pas de rivaux. Certes, Didier Drogba est un monstre d'efficacité, mais le palmarès de l'Ivoirien pâlit au regard de celui de Samuel Eto'o, incontestablement LE joueur africain de la décennie. Le Camerounais est un ogre qui compte à son actif notamment deux Coupes d'Afrique des nations (2000, 2002), un tournoi olympique (2000), en plus de deux Ligue des Champions (2006, 2009) et trois championnats d'Espagne (2005, 2006, 2009) conquis avec le Barça.
A l'échelle planétaire, il n'a pas beaucoup plus de concurrents. Et ce n'est pas pour rien si l'Inter, où il est arrivé l'été dernier après cinq saisons en Espagne, lui a offert une rémunération annuelle estimée à 10,5 millions d'euros nets, soit de loin la meilleure de tous les joueurs de la Serie A. En Catalogne, il était également très bien payé. Buteur en série, il était surtout devenu indispensable (les deux saisons où il été longtemps blessé, en 2006-07 et 2008-09, l'équipe n'a rien gagné), même si Ronaldinho et Messi attiraient davantage les regards. Mais il a été prié de faire ses valises faute de complicité avec l'entraîneur Josep Guardiola.
Il est vrai qu'Eto'o a un caractère aussi trempé que redouté, une très haute estime de lui-même - on lui reproche souvent d'"avoir le melon" -, qui ne s'accordent pas toujours avec les exigences de la gestion d'un collectif. Et par le passé, il y a eu les étincelles avec ses coéquipiers ou ses entraîneurs. Un manque de "feeling" entre Guardiola et Eto'o synonyme d'aubaine pour l'Inter: en cédant Zlatan Ibrahimovic au Barça, elle a reçu un échange le Camerounais plus 45 M EUR. Un "différentiel" de prix qui, au passage, a forcément dû vexer le Camerounais, d'autant que le Suédois, à l'inverse de lui, n'a jamais brillé en C1 ou avec sa sélection.
"Je vis en Europe mais je dors en Afrique"
Aujourd'hui, Eto'o, 28 ans, s'implique énormément à l'Inter qui domine sans partage la Serie A. S'il marque (8 buts quand même en championnat) un peu moins qu'en Catalogne - mais cela est dû aussi à la nature plus défensive du jeu lombard -, son travail incessant, dans l'offensive ou le repli, est souligné avec force après chaque rencontre. Et puis ses relations sont au beau fixe avec Jose Mourinho - lequel, en matière d'ego, n'a rien à lui envier -, et il fait office de "tuteur" pour l'attaquant italien d'origine ghanéenne Mario Balotelli, prodige en devenir.
Cette année, la CAN en Angola revêt pour lui encore plus d'importance que d'habitude. D'abord parce que le Cameroun entend prendre sa revanche après sa défaite en finale de l'édition 2008. Ensuite parce qu'il va l'aborder pour la première fois avec le brassard de capitaine que lui a confié le sélectionneur Paul Le Guen, signe supplémentaire de son importance et de sa maturité. Mais surtout, la CAN a lieu l'année de la première Coupe du monde de l'histoire en Afrique. Cette compétition, qu'il a déjà disputé deux fois (1998, 2002), est la seule qui fasse vraiment défaut à son palmarès. Certes, la sélection camerounaise ne sera pas la favorite l'été prochain en Afrique du Sud. Mais Eto'o qui n'a jamais caché l'amour qu'il porte à son continent - "Je vis en Europe mais je dors en Afrique", a-t-il dit un jour -, sera plus motivé que jamais afin de prouver qu'il est bel et bien le meilleur.
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